FABREZAN

Tu moun vilatge

Des origines à nos jours

Jadis, les collines étaient couvertes de forêts et garrigues.

Dès la préhistoire, les pasteurs, ont pris possession des collines.

Ils ont ouvert par le feu, des terrains de parcours.

Le feu, en changeant la composition minérale du sol, provoque le remplacement du maquis de l'Alaric et de la garrigue sur les collines par une herbe fine pour les troupeaux.

Les arbres, ne repoussent pas. Les moutons, à l'inverse des bovins, ne coupent pas l'herbe mais l'arrachent. Cette herbe ne repoussera pas. L'érosion attaque profondément le sol qui s'appauvrit rapidement.

Les sédentaires, souvent venus de l'extérieur, quitte la combe pour y étendre sur les collines, les vignes et les olivettes.

Ils entourent leur domaine de petite surface de murs de pierres tirées du sol aride. Les murs sont écroulés aujourd'hui.

La recherche de bois, de feu de combustible pour les fours à chaux, la fabrication du charbon de bois et l'écorçage des bois a contribué à la disparition de la forêt.

Les paysans, se rabattent alors sur les produits de cueillettes : Les glands du chêne Hermès, les baies des arbousiers, le thym, la lavande.

Cette cueillette, procure de petites ressources à de pauvres paysans.

Le temps passant, une autre forme d'économie vas faire abandonner celle de la cueillette et de l'élevage, dès l'apparition des romains dans le Bas Languedoc.

Ce changement ne sera que progressif au cours des siècles.

Lorsque la dixième légion de César occupa la province narbonnaise, ces soldats reçurent en récompenses des "Villas" petits villages de l'époque.

La villa, qui devait devenir FABREZAN, échut à un dénommé Fabricius et pris son nom.

Ce nom, évolua au cours des siècles : Fabricius, Fabriciano, Fabrezana. Au XVIème siècle, il prit le nom définitif de FABREZAN.

Au moyen âge FABREZAN, en 947 Pour être précis entre dans l'histoire et joue un rôle politique. C'est une baronnie rattachée au vicomte de Narbonne.

La guerre perpétuelle opposants les abbayes de LAGRASSE et de FONTFROIDE au vicomte de Narbonne, FABREZAN étant situé au carrefour, subit de multiples attaques.

La vie des paysans est précaire. La culture est presque inexistante, et ne vise qu'à faire vivre les paysans et le seigneur.

La Vigne se développe timidement sur les coteaux bien exposés. La culture des céréales, fait son apparition, mais la guerre, dévaste et détruit.

Pour se protéger, le seigneur du village, fait construire le château dont on voit de loin la tour trente mètres de haut environ. Il fait aussi creuser un fossé. Fossé que l'on imagine de nos jours, par la forme de la route, qui fait le tour du village. Il fait aussi construire un mur d'enceinte dont on retrouve de très importants vestiges.

Deux portes permettent l'accès au village : Le portail d'avail, donnant sur l'Orbieu et le portail de la trinité au Nord du village.

Une poterne, ouvre à l'Est et plus tard, on percera le portail neuf, et le château se dotera d'une porte particulière.

Ces cinq portes sont encore ouvertes sur le vieux village appelé l'escargot.

Le village restera dans ses remparts jusqu'en 1850.

Fabrezan comme je le dis plus haut, était une baronnie dont le titre valait à ses possesseurs le droit d'entrée aux Etats généraux du Languedoc. Les derniers seigneurs furent les Fournas de la Brosse.

Après la révolution, le territoire de la commune s'agrandit à l'occasion du remaniement du 26 novembre 1791, en englobant la communauté de VILLEROUGE la CREMADE, qui du fait devient un hameau.

Il faut attendre le XIXème siècle, pour voir le village se modifier.

Vers 1820, on commence à combler les fossés, dont les eaux croupissantes et les immondices, étaient pour les habitants, une source permanente d'insalubrité. Et l'on commence à y planter des platanes.

Dans cette même période, une crue de l'Orbieu, emporte l'aile gauche du château, et le village, était sérieusement menacé. En 1833 et 1834, on construisit une digue, qui le garantit encore des inondations, mais qui a été ébréchée en 1844.
Plus récemment, suite à la crue de 1966, une partie de la digue a été emportée, puis reconstruite.

L'ingénieur Henry BOUFFET, (La famille BOUFFET, est présente dans le village en 1595), construit en 1865 un modeste pont en charpente. Ce pont sera re-construit plus tard, c'est celui que nous traversons de nos jours.

A partir de la moitié du siècle, la physionomie du village, change vraiment, avec la création de deux autres quartiers, à l'extérieur du vieux village. Le quartier saint Marc vers LEZIGNAN, et les Plantiers, vers LAGRASSE..

En 1885, on déplace, la mairie, les écoles et le cimetière. Le cimetière, se trouvait sur l'emplacement actuel du jardin, qui abrite le monument aux morts. L'école et la mairie se trouvaient sur l'actuelle place des marronniers. Ce bâtiment abrite à ce jour un club du troisième âge. Mais à l'époque du moyen âge, sous ce bâtiment se trouvait le premier cimetière de FABREZAN.

Il y avait aussi une école privée, pour les filles tenues par les sœurs.

En 1899, FABREZAN, devient le premier relais de transports électrique à longue distance, après les travaux de l'ingénieur ESCANDE et la création de la société méridionale de transport de force, le village, bénéficie d'un premier éclairage public à l'électricité en 1900.

1900, c'est aussi la mise en place progressive du chemin de fer local. La position relais de FABREZAN, vers LAGRASSE, MOUTHOUMET, La NOUVELLE, et TUCHAN, en fait une petite plate forme commerciale.

En ce début de XXème siècle, la principale culture est la vigne. Quelques années avant, il y avait dans la commune beaucoup d'oliviers et de céréales. Avec l'arrivée du chemin de fer, les oliviers ont été arrachés et la vigne a tout envahie. Celle-ci, contribue à accroître la richesse du pays. La récolte annuelle du vin est de 40.000 hectolitres. Ce vin est classé comme une première qualité de NARBONNE. Le vin grenache de FABREZAN, est très estimé.

Enfin, début du XXIème siècle, le village, n'a guère changé. Pour ceux qui ne connaissent pas FABREZAN, je ne peux que vous conseiller de visiter ce village planté de platanes centenaires.
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La tour

Avec ses 30 mètres de haut, enclavée dans les habitations. Cette tour, majestueuse de construction rectangulaire date du XIIe siècle, constitue un magnifique spécimen de l'art militaire occitan, même si, à l'époque, la suzeraineté royale s'imposait à la communauté du Languedoc. Bâtie en gros appareil, elle utilise la pierre locale de FerraIs.

Dans les assises supérieures, des ouvertures visibles, pratiquées récemment, se mêlent à de vraies meurtrières d'origine, sur deux niveaux. L'intérieur du donjon comprend une salle au rez-de-chaussée et une salle supérieure, toutes deux voûtées en berceau brisé. Sur la terrasse, on découvre une muraille crénelée, un chemin de ronde et une tour de guet voûtée de lauses, dans l'angle sud-ouest.

La conservation de cet exceptionnel monument de l'architecture militaire féodale provient de sa résistance, comme poste avancé de la vicomté, aux assauts des troupes ennemies. Seule, la démolition ordonnée en l628, pendant la Fronde, a quelque peu altéré le donjon en supprimant le troisième étage. (Vilatge al païs.)
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Le château neuf

Le château neuf construit par Jean de Seigneuret, vers l640, d'un style Renaissance très simple, existe encore. Divisé entre plusieurs propriétaires, il a subi l'assaut des divers changements et des modifications. Il en reste quelques vestiges bien défigurés, comme des fenêtres à meneaux et des ornements à fleur de lys. (Vilatge al païs.)
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L'église

L'église de FABREZAN, sous le patronage de saint Vincent, forme un ensemble des XIII et XIVème siècles, de quarante mètres de long et de vingt mètres de large.

L'architecture, relève de l'école gothique du Midi, à nef unique et chapelles latérales non voûtées (La voûte date des XVIII et XIXème siècles)

Le matériau, est local, c'est la pierre à bâtir des carrières de FABREZAN, dite pierre de FERRALS.

L'ensemble est orienté Nord, Nord Est.

L'église a été consacrée en avril 1392, par un archevêque de METZ, dûment mandaté par l'archevêque de NARBONNE, François de CONZIE.

Cet édifice, fait suite à un autre, de dimensions plus modestes, et tout entier intégré dans la construction actuelle, en haut dans la nef et dans le sens de la largeur. On retrouve la trace du porche de l'église primitive, dans la chapelle de droite dédiée à St. Régis, tandis qu'en face, la chapelle St. Antoine de Padoue, occupe l'ancien sanctuaire. Cette église, était orientée de façon plus normale Est sud Est.

Les étapes de la construction, on en compte au moins trois, peut être même quatre. Il faut mettre à part le sanctuaire construit d'un seul jet.

Dans la nef : Les deux premières travées : la porte est déplacée vers le fond et devient imposante avec son grand arc (au-dessus de la deuxième chapelle de gauche) Cette porte, ouvrait naturellement sur le cimetière (plus tard petit cimetière), d'où le nom de "Porte des morts" Porte conservée à cette ancienne ouverture, par une peinture.

La troisième travée, a du faire l'objet d'une relance dans la construction et provoquer bien des déboires. Au point que la communauté et les consuls de FABREZAN, demandent et obtiennent du pape Clément VI (1342 - 1352), qu'une indulgence soit attachée à l'autel de St. Blaise en vue de l'agrandissement de l'église paroissiale. (Archive du VATICAN) 

Dernière travée : La présence de la maison du presbytère, interdisait le prolongement de la nef dans l'axe général de l'église. Il en résulte un rétrécissement de la nef dans l'axe général de l'église et par suite un déhanchement de la voûte, solution hardie, mais pleine de charme. (Il est conseillé de la voir depuis le chœur).
Dans le chœur : Traces de quatre fenêtres hautes, dont deux géminées, à compter sur les sept du chœur primitif. Deux de ces fenêtres à gauche, ont du être murées lors de la construction du clocher. Les autres à droite, furent fermées par symétrie, tandis que la suppression de la nervure centrale dans les trois fenêtres restantes assurait un éclairage jugé suffisant.

De très belles statues en pierre St. Paul et St. Pierre. Les autres personnages, reste d'une ancienne et monumentale nativité.

L'autel, du Saint Sacrement, inscrit au monuments historiques, est un autel tombeau en marbre polychrome, avec son retable et son tabernacle en bois doré, date du XVIIIème siècle.

L'autel de la paroisse aux dimensions réduites est en partie roman. La pierre qui sert de table, vient de l'autel primitif, longtemps intégré dans les constructions postérieures et récemment mais à jour.

Dans la nef : En haut et à droite la statue de la Vierge et dans la troisième chapelle de droite, la statue de St. Roch en marbre de Carrare, du milieu du XIXème siècle.

Au fond et en haut à gauche, l'emplacement de l'ancienne crèche.

L'orgue et la tribune, datent de 1868. L'instrument est du facteur CAVAILLE COLL.

Le clocher : D'une hauteur de trente et un mètres, contient trois cloches.
Dans les registres paroissiaux, l'on retrouve : le 23ème janvier 1593, furent baptisées les deux petites cloches de l'église paroissiale St. Vincent du lieu de FABREZAN. Desquelles furent parrains à savoir pour la plus grosse monsieur Vincent RAPHANELLE, chanoine de l'église sainte de NARBONNE, la marraine, Jeanne, fille du sieur Raymond COUTOUX du dit FABREZAN. Le nom de la dite cloche : St. Vincent.
De la plus petite : parrain, sieur Barthélemy ESCAICH, marchand et consul du dit FABREZAN, la marraine, claire ANOUALLE, femme du sieur Antoine AMIEL de FABREZAN L nom de la dite cloche : Ste. Claire.
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Notre Dame de la consolation

Située à un kilomètre au Nord Ouest de FABREZAN, sur un contrefort de l'Alaric, d'où l'on domine le paysage d'alentour, riche avec sa couronne de villages, les méandres de l'Orbieu, la fécondité de ses vignes et la profondeur des horizons, s'élève le sanctuaire de Notre Dame de la Consolation.

Dans cette partie de la Corbière, qui de LEZIGNAN et MOUX, s'étend jusqu'à DURBAN, CACASTEL et St. LAURENT de la CABRERISSE, le monticule ou il est bâti, porte le nom de MONTREDON. C'est un endroit de silence et de solitude.

L'origine : Ne remonte guère qu'au XVIIème. Un acte du 04/12/1615, relate la donation faite à : "Mestre Pierre TEULADE, prestre natif du présent lieu, par Isabeau de DIER, d'un certain endroit du terroir de FABREZAN, appelé MONTREDON, pour y bâtir avec la permission de l'archevêque de NARBONNE, une chapelle et Hermitage en l'honneur de Dieu et la Mère.  Signé : Par VIART procureur,  de dame Isabeau de DIER, TEULADE prêtre, DEGUS, recteur de VILLEROUGE, TARANTE habitant de FABREZAN et DURFOUR Notaire.

Le sanctuaire : Le père TEULADE, avait plus de piété et de zèle que de ressources. La paroisse, n'était pas fortunée, elle ne pouvait lui fournir les éléments nécessaires à la construction d'une grande et belle église, sur ce pech de MONTREDON. Le temps, n'était pas non plus aux projets grandioses.
Dans cette  première partie du XVIIème siècle, la guerre, la peste et la famine semblaient vouloir envelopper le pays d'un triple linceul ; Nous imaginons, ce qu'entraînaient le passage, le logement et l'entretien de nombreuses compagnies de gens d'armes, s'implantant dans nos villages et s'y livrant à toutes sortes de rapine.

Mais à l'encontre de tant d'obstacles, Pierre TEULADE se mit à l'œuvre. Aidé par la famille de Jean de SEIGNEURET, baron de FABREZAN à l'époque, il lui fallut plusieurs années pour mener à bonne fin un rudiment de chapelle de quelques mètres carrés.

Pierre TEULADE, après avoir travaillé trente ans à la construction de sa chapelle, décède le 28/02/1647, il y est inhumé à l'intérieur le lendemain premier mars.
Le 11 /11/1651, c'est son frère Etienne prêtre aussi qui est enseveli dans la chapelle. Une troisième personne fut aussi ensevelie le 12/04/1656 avec les frères TEULADE. Il s'agissait d'un Hermite, un homme de grand bien Frère Nicolas, âgé d'environs soixante dix ans.

En 1659, le sanctuaire, n'est pas terminé et la paroisse est impatiente de s'y rendre. Le 18 mai, sous l'impulsion du curé M. Antoine FORNES qui décède le 18/08/1661, il y transfère solennellement de l'église paroissiale, une belle statue dorée "La Vierge au livre" et l'intronise au-dessus du maître autel. Cette statue demeura deux siècles sur un autel en bois, et ne subit pas les outrages e la révolution.

Cinquante ans après de 1671 à 1686, Notre Dame voyait son sanctuaire prendre sa forme actuelle, avec son enclos, son cloître, son jardin et la maison du gardien. L'arc triomphal est construit et marque l'achèvement du sanctuaire.

En 1686, on ajoute une chapelle latérale. Depuis cette date, il n'y a eu aucun remaniement important.

A la révolution, on enleva les ornements de la chapelle, la cloche, on ferma les portes et on la vendit avec ses terres comme bien national. Notre dame, fut transformée en bergerie.

Il faut attendre 1837, pour que l'abbé CLARET, curé de FABREZAN, rachète le sanctuaire aux héritiers AMIGUES. Il le rendit au culte après l'avoir convenablement rénové et en fit donation à la paroisse. Ses successeurs, ont continué son œuvre.

En 1860, un nouveau curé trouvant la madone déposée en 1659 détériorée, la fît disparaître et la remplaça par une nouvelle statue.

En 1876, Le successeur du précédent curé, découvre dans une niche du cloître, une autre ancienne statue. On l'appelait la Vierge de fièvres. Il forma le projet de l'établir au lieu et place de la première disparue seize ans plus tôt. Cette statue, avait besoin d'être restaurée. On la confia à un statuaire de PARIS (Maison Ralph).
A la réception de la vieille relique Fabrezannaise, qu'on lui disait s'appeler Notre Dame de la Consolation, l'artiste voisin de St. Germain des prés, se souvint qu sa paroisse, possédait, une Notre Dame de la Consolation fort belle.  Et par une audacieuse substitution, il retourna à FABREZAN, une reproduction de la Madone de St. Germain des prés. On n'a plus eu de nouvelles de la statue appelée Vierge des fièvres. C'est donc la reproduction de la statue parisienne, qui occupe depuis son arrivée la place d'honneur dans le sanctuaire, et remplace les madones primitives disparues.

Enfin en 1894, M. l'abbé FEUILLAT, fit exécuter les peintures murales du chœur.
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Hameau de Villerouge la crémade

Actuellement hameau de FABREZAN, était avant la révolution, une paroisse du consulat de FABREZAN, sous le vocable de St. Saturnin. L'abbé de LAGRASSE, présentait la cure.

Le premier document, date de 859 et énumère les possessions : "Villa Rubia cum ecclésia sancti saturnini (AD/ H25)

En 1298, apparaît le qualificatif de Villa Rubia Lapanosa Villerouge la Panouse), qui est le terme le plus fréquemment employé jusqu'en 1789.

En 1537, on trouve à propos des églises paroissiales du diocèse de NARBONNE :  Villa Roja la Cremada.

En ancien français : les significations sont très proche :
Panouse : tacheté de rousseur
Cremade : brulée

C'est peut être l'alternance des terres rougeâtres et des terres jaunâtres assez caractéristique de la région qui lui donne son nom.

Le terme la Crémada, peut aussi rappeler un incendie.

Le hameau est divisé en deux parties : Villerouge-Haute, avec les ruines imposantes du château. Villerouge Basse ou se situe les habitations.
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Ils sont nés à FABREZAN

Henry, Philippe, Maurice BOUFFET : Né le 18/09/1839 décédé à Carcassonne le 16/11/1915). Sorti de l'École Polytechnique, admis à l'École nationale des Ponts et Chaussées en 1859, il exerce comme ingénieur à Bastia, Toulon et, Perpignan. Pendant la guerre de 1870- 71, il fait la campagne de l'Est en tant qu'ingénieur du génie civil. Nommé ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées à Carcassonne, puis promu ingénieur en chef en 1880, il exerce ces fonctions jusqu'en 1903. Sous sa direction, sont réalisés, aux frais de l'Etat, 330 km de canaux de submersion des vignes pour lutter contre le phylloxéra. On lui doit la voie ferrée établie de Bram à Pamiers et à Limoux ainsi que la ligne Quillan-Rivesaltes, à travers les gorges de l'Aude. Les nombreux ouvrages d'art, tels les viaducs de Rébuzo et de Lapradelle, lui valent un grand prix à l'Exposition Universelle de 1900 à Paris (d'après Philippe-Georges Richard) (Vilatge al païs.)

Charles Hortensius CROS : Né le 01/10/1842, décédé à  Paris le 09/08/1888) Après avoir passé les deux premières années de sa vie dans l'Aude, le jeune Cros entreprend des études éclectiques, à Paris, sous la direction de son père. Son intelligence exceptionnelle et sa curiosité extraordinaire le poussent autant vers la poésie que vers les langues orientales, la musique et les mathématiques.
Répétiteur de chimie à l'Institution des sourds et muets en 1863, il exerce aussi la médecine, ce qui lui vaut une révocation. Alors, Charles se lance dans une existence de bohème autodidacte partagé entre la littérature et l'invention scientifique, deux passions créatives qu'il mènera de pair au long de sa brève existence.
Son oeuvre poétique le fait reconnaître dans la constellation de ses amis Verlaine et Rimbaud. Membre aussi actif que fantaisiste de certains cercles du Quartier latin, il propose des monologues qui, à maints égards, trouveront plus tard l'écho dans le théâtre du dérisoire et de l'absurde. Un des fondateurs du Chat Noir et du club Les Zutistes, il apparaît autant en libertaire insouciant qu'en précurseur de son temps. La postérité a davantage retenu de Charles Cros son oeuvre scientifique: il découvre, dès 1868, un moyen de reproduction photographique en trois couleurs. En avril 1877, sur le bureau de l'Académie des Sciences, il remet un pli cacheté contenant la description du paléphone", l'actuel phonographe. Le mémoire ne sera ouvert que sept mois plus tard, alors que l'Américain Edison en a déposé le brevet, en décembre de la même année.
Ses études sur les moyens de communiquer avec les planètes ou sur la mécanique cérébrale" attirent la risée des milieux scientifiques. Pourtant, deux ans après, un Anglais présente avec succès le photophone sur le même principe. Face à l'incompréhension des prétendus spécialistes, Charles Cros multiplie alors, dans une sorte de frénésie prémonitoire, les poèmes et les notes scientifiques avant de mourir à 46 ans dans la plus déplorable pauvreté (Verlaine) (Vilatge al païs.)

Justin OLIVE: Né le 26/10/1886  Secrétaire de l'Union des syndicats unitaires de l'Aude, il est, en mars 1922, à l'instigation d'une grève d'ouvriers agricoles.
L'année suivante, il militera à la Fédération de l'Agriculture de la C.G.T.U. A partir de 1928, et jusqu'à 1937, il milite à la C.G.T- S.R (Syndicaliste Révolutionnaire), créée par Pierre Besnard. 
Outre sa collaboration à la presse libertaire, il fera partie de l'association des Amis de Han Ryne, puis de ceux de Sébastien Faure et rejoindra après-guerre le groupe Louise Michel de la Fédération Anarchiste. Il est mort à Paris, le 14 janvier 1962.
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Le Kina Karo un apéritif Fabrezanais

André CARREAU, inventeur du Kina Karo

A VERZEILLE, décède le 14 janvier 1647 Béatrice ALIQUOT, épouse de Pierre CARRAU. 

Celui-ci décède le 28 août 1650 et est inhumé par un de ses fils prêtre du village.

De leur union, sont nés plusieurs enfants.

Les garçons de cette famille, sont maçons de père en fils jusqu'à la fin du XVIIème siècle.

Au début du siècle suivant, certains deviennent Maître tisserand.

La famille CARRAU, est sédentaire et bien implantée dans la commune.

En 1795, certains  membres de la famille quittent le village et vont s'installer à LANET pour y fonder leur foyer.

Au début du XXème siècle l'un des enfants né à LANET, part s'installer comme vigneron à VILLEROUGE la CREMADE, hameau de FABREZAN, d'où naîtra André CARREAU en 1904.

André, quitte l'école à l'âge de douze ans, pour aider son père déjà âgé à travailler la vigne.

 l'âge de vingt ans, il est représentant pour la maison Singer. Dans la même période, il épouse une Fabrezannaise.

L'idée lui vint après avoir lu quelques livres sur les plantes aromatiques, de composer une recette permettant de transformer le produit de la vigne (le vin) en une boisson apéritive.  Certaines marques d'apéritifs à cette époque, étaient déjà en vogue.

En 1928 il va présenter à ses premiers clients, cette recette à base de racines de colombo, de bois de quinquina, de cannelle, d'écorces d'oranges douces et amères, de vanille, noix muscades, de kola, etc., présentée dans un sachet de couleur rouge. 

Son but, était que chacun puisse réaliser chez soi son apéritif avec son propre vin. 

Quelques siècles auparavant en 1640, les Indiens du Pérou et de Bolivie avaient déjà découvert les vertus de l'écorce de l'arbre quinquina qui guérissait les maladies fébriles.

Au décès d'André en 1985, c'est sa belle fille, Yvonne qui continue à perpétrer cette fameuse recette qui depuis près de quatre vingt ans a fait son chemin.

Aujourd'hui, ces petits paquets rouges s'exportent hors de nos frontières
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Le musé Charles CROS

Le Musée a été créé en 1988 lors du Centenaire de la mort de Charles CROS.

Insolite ce petit musée consacré à Charles CROS, l'inventeur du phonographe.

C'est une modeste salle au premier étage de la mairie qui retrace la vie de l'enfant du pays.

Quelques instruments de sa conception, deux ou trois portraits de famille: on a vite fait le tour de l'endroit, mais la visite est gratuite.

Heures d'ouverture : lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi de 9h-12h et de 14h-18h
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Qui faisait quoi en 1898

Fabrezan en 1898.htm
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Qui faisait quoi en 1907

FABREZAN en 1907.htm
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Qui faisait quoi en 1949

Fabrezan en 1949.htm
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Qui faisait quoi en 1974

Fabrezan en 1974.htm
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Sources

Éditions Vilatge al Païs, canton de LEZIGNAN.

Histoire et géographie du Département de l'Aude de Jacques DELMAS, paru en 1867.

Dictionnaire des audois célèbres de Rémy CAZALS et Daniel FABRE.

A.C. de FABREZAN

A.D. 11
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