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Prêtres et curés du canton de MOUTHOUMET
Introduction | Profondément ancrée dans le passé de la France, la révolution de 1789, a accéléré l'évolution, sans en dévier le sens. Elle marque, dans l'histoire de notre pays, l'avènement de la société bourgeoise et de l'économie capitaliste qui étaient en gestation dans les cadres de l'ancien régime.
La révolution va détruire le régime féodal et les ordres privilégiés. L'objet propre, en était, d'abolir partout les restes des institutions du moyen âge. L'ancien Régime.
La révolution française a finalement abouti à la réalisation de l'unité nationale et à l'établissement d'une démocratie libérale représentative précise encore sa signification historique.
Sans doute la révolution française n'est-elle pas la première qui ait abouti à de tels résultats. Au XVIIe siècle, il y a eu la révolution anglaise et l'indépendance américaine du XVIIIe qui avaient présenté des caractères comparables.
Mais, par l'ampleur de ses luttes sociales et politiques, par la netteté de ses résultats, la révolution française mérite bien d'être considérée comme le modèle classique des révolutions qui ont jalonné l'Ascension de la bourgeoisie.
L'histoire de la révolution française pose ainsi deux séries de problèmes.
Les problèmes d'ordre général : ceux qui concernent la loi historique de la transition de l'ancienne société à survivances féodales à la société moderne, de la prépondérance sociale de l'aristocratie à celle de la bourgeoisie, du féodalisme au capitalisme.
Les problèmes d'ordre particulier : ceux qui tiennent à la structure spécifique de la société à la fin de l'ancien régime et qui rendent compte des caractères propres de la révolution française au regard des mouvements historiques similaires. | Retour |
| Les prêtres du canton de MOUTHOUMET | ALBIERES.
Pierre Alcouffe : Né le 16 5 1743 à Limoux était en 1773, d'abord régiste de Villardebelle, puis vicaire de Montjoi ou il prête le serment de 1790. Il est élu curé d'Albières le 11 09 1791 et de Bouisse le 30 01 1792. En 1802, il exerçait encore comme intrus à Albieres et Auriac. Les actes du synode de Carcassonne en 1801, le nomment curé de Maisons. Après le concordat, Alcouffe, fait extérieurement, tout ce que l'évêque pouvait exiger de lui. Fautes de curés, il est nommé à Maisons et Montgaillard le 25 10 1803. Il mourut en 1807 persécuté, dit Mgr. De Laporte, par deux ou trois coquins du pays, alors que M. De Castera maire de Tuchan, assurait que sa conduite était bonne.
Pierre Lalleman : Né le 20 09 1761 à Marquiens, il est ordonné prêtre en 1786 et nommé vicaire à Cacastel. Il sera successivement intrus à Conques et à Bouisse d'où il va être chassé, et enfin à Albières et Auriac ou il était en 1802. Il passait comme marié, tout l'annonçait, et le bruit courait à Marquiens. Monseigneur de Laporte le qualifiait : "Horreur des horreurs" Placé à Capendu, puis à Bages d'où il est chassé, il retourna à Marquiens ou il décéde le 25 08 1843.
Pierre Roudel : Curé d'Albières depuis 1738, il signait encore les registres paroissiaux le 18 01 1791. Rien ne prouve qu'il est prêté le serment constitutionnel. Il décède le 10 04 1791, sa sépulture, va être le lendemain présidé par Cau, curé de Mouthoumet.
AURIAC.
Pierre Alcouffe : 1743 - 1807, voir Albières.
Beraigne… : Curé d'Auriac du 27 06 1774 au 28 12 1792, il n'y a pas d'autres renseignements à son sujet.
Combes… : Figure dans les registres paroissiaux d'Auriac et à la date du 07 07 1783, curé de Pomas. Les archives d'Albières 10 07 1788 et les Archives de l'Aude (L329) le disent curé d'Auriac.
Pierre Lalleman : Voir Albières.
BOUISSE.
Antoine Albaret : Né le 15 02 1738 dans le diocèse de saint Flour, il était d'abord vicaire à Cailhau, puis vicaire à Bouisse le 21 02 1791. Il prête le serment de 1791. Elu curé de Bugarach le13 05 1791, il prête le serment de haine le 27 11 1792. Par la suite, il écrit à l'évêque de Carcassonne pour lui offrir sa soumission entière et sa rétractation. Il décède le 08 02 1815 à Villarzel du Razès.
Pierre Alcouffe : 1743 - 1807, voir Albières. A. Jammes : Était depuis le 17 février 1771 curé à Bouisse. Il avait succédé à Mouisse. Il prête le serment de 1790 et signe les registres paroissiaux jusqu'au 22 08 1792. Il eu le temps de voir se succéder comme vicaires : Berger, cordelier 1771 ; Cuguillère 1773 ; Cormary 1777 - 1784 ; Le père Joseph, capucin 1784 ; Dauban trinitaire qui se dit régiste 1785 ; Vivès 1787 ; Peyre 1788 ; Albaret 1791. En 1809, l'administration épiscopale, ignorait ce qu'était devenu Jammes.
Pierre Lalleman : Voir Albières.
Claude Rivier : Originaire du diocèse du Puy, né le 19 07 1755, ancien missionnaire, curé de Durfort, prête le serment de 1790, puis le rétracte en 1792 et sera déporté. A sa rentrée, l'ordinaire le nomme à Albas, puis au concordat, il est nommé à Bouisse et transféré à Leuc en 1814 ou il décède le 01 06 1815.
Pierre Vives : Né le 15 06 1763, ordonné prêtre le 02 07 1787, il est envoyé comme vicaire à Bouisse et au mois d'août 1788 vicaire à Leucate ou il prête le serment le 23 01 1791. Le 11 05 1794 à Malras, il abdique et déclare à la municipalité qu'il cessait dès ce jour ses fonctions de curé et la prie de recevoir sa démission. Après la terreur, il reprend ses fonctions et fait, le 16 07 1797 une rétractation publique de ses erreurs. Le 28 août de la même année il est relevé et absous de ses censures et reste à Malras ou il meurt le 11 04 1819.
DAVEJEAN.
Jean Fournier : Né à Cepié le 26 10 1726, curé de Davejean, prête le serment de 1790. Sur un certificat de civisme donné à Davejean le 16 05 1794, il est admis à se retirer à Cepié en raison de son âge et de ses infirmités. Il est relevé de censures le 20 03 1796. Il va quand même prêter le serment de haine le 10 03 1798, il avait cessé les fonctions du culte depuis la loi du19 fructidor. Presque infirme, il va être au concordat nommé curé de saint Martin de Villereglan ou il décède en 1809.
DERNACUEILLETTE.
Etienne Busquet : Né le 13 08 1746, curé de Dernacueillette, prête tous les serments et il occupe divers emplois civils pendant la période révolutionnaire. Le 19 07 1795, il était au grand déplaisir de madame de Donos, président de la municipalité de Félines. Il avait un remède qui paraissait excellent contre la folie. Depuis 1813, il a cessé d'être maire. Il décède le 25 07 1822.
FELINES de TERMENES.
Jean Pierre Cormary : Né le 22 10 1752, après avoir été vicaire à Tuchan, il est curé de Félines et prête le serment de 1790. Curé intrus de Termes de 1792 à 1794, il est relevé des censures le 21 03 1796. Il prête tous les serments et devient secrétaire de l'administration du canton sous le directoire. Au concordat, il est maintenu dans sa paroisse bien que l'évêque déclara plus tard : "Il faut absolument le changer" Mais il se vit obliger de l'y laisser.
LAIRIERE.
Etienne Chapert : Né le 15 02 1758, curé de Valmigère, prête le serment le 26 04 1791, et aussi celui de 1792. Il est déporté en Espagne. Nommé curé de Lairière après le concordat le 14 10 1803, il va être le 01 04 1816 transféré à Mouthoumet ou il décéde le 02 10 1830.
André Doutre : Né à Limoux, curé de Lairière du 9 01 1782 jusqu'au 22 01 1791, il se retire à Limoux en 1791 après avoir prêté le serment. Il est élu curé de Vendémies, où il abdique Le 15 05 1794 ; Reconnaissant sa faute, il se rétracte solennellement le 29 mars 1795. Il prête le serment de haine à Limoux. Mgr de La Porte lui consacre cette note : "C'est un vieux radoteur, digne compagnon de Buzairies, curé de La Digne", Ils demeurent tous les deux à Limoux, ou ils ne disent pas la messe, à moins qu'ils ne la "disent dans leur chambre, sans permission" Le 15 germinal an XI ( 05 04 1803), de cette ville, il écrivait à Mgr de La Porte qu'Il adhérait au Concordat et qu'il le reconnaissait comme évêque. Il meurt à Limoux, le 04 mai 1804, âgé de soixante et quinze ans.
LANET.
Bruno Bascou: Alias père Fulcran, est né le 05 10 1760 à Montjoi fils de Jean et de Jeanne Delbourg. Profès du 30 06 1783 à Toulouse, il était capucin de la maison de Narbonne. Il refuse le serment de 1790 et immigre en Espagne. En octobre 1792, il va résider au couvent de Figuéras, puis à celui de Llanes. Plus tard en novembre 1793, il réside au couvent de Villafranca. Rentré en France à la fin 1796, il réside à Montjoi. A la suite du coup d'état de fructidor, il reprend le chemin de l'exil avec un passeport le 12 10 1797 (20 vendémiaire VI) Nommé curé de Lanet le 27 10 1803, il y décède le 10 10 1830.
Joseph Jérôme Clercy : Né le 29 janvier 1745, curé de Lanet, y prête le serment de 1790. Il est élu curé de Missègre le 2 avril 1792 ; mais il n'occupe point ce poste et devient curé intrus de Castanviel et en dernier lieu à Saint-Frichoux ou il était à l'arrivée de Mgr de La Porte. C'est lui, écrit l'évêque qui a trompé mon chargé de pouvoirs M. Escarguel pendant mon absence il a marié M. Jouy de Cabrespine avec sa servante, Sans qu'il se soit présentés à la municipalité. Le préfet M. Leroy, voulait l'envoyer en exil à Turin. Nommé à Embres et Castelmaure en 1803, on a été obligé de le retirer car on voulait l'assassiner. M. Martin le nomme, quelque temps après à Tournissan, d'où il va encore partir. Il décède Le 13 novembre 1818.
LAROQUE de FA.
(...) Graffan: Est porté, dans MAHUL (Cartulaire III. Page 427) comme curé de Laroque de fa, de 1763 a 1790. On n'a aucun renseignement. Un autre prêtre Graffan François Nazaire, son neveu, sans doute, né à Villerouge, le 29 07 1788, est ordonné à Perpignan en 1812, et devient curé de Talairan. Il décède le 26 07 1836.
Joseph Pascal Galinier : Né à Caunes, le 6 07 1760, il est d'abord vicaire à Bize. Le 18 11 1787, il assiste à saint Marcel, avec onze ecclésiastiques, à la sépulture de Maunier, curé de cette paroisse. Il devient, le 27 041790, curé de Laroque de fa, où il succède à Graffan (1762-1790) Il prête le serment de 1790 qu'il ne rétracte que le 21 mars 1796. Il ne va s'absenter que cinq mois pendant la période révolutionnaire. Mgr de La Porte, qui lui reprochait d'étudier la médecine plus que la théologie, le maintient à Laroque de Fa ou il décède le 24 mars 1842.
MASSAC.
Jean Pierre Pautard: Né en 1731, curé de Massac, rétracte le serment civique en 1791 et est déporté en Espagne. Il résidait à Cascastel et Villeneuve. Hors d'état de servir, il n'a pas été employé lors du Concordat.
(En 1782, alors qu'une épidémie de suette frappait la commune de Massac, ce brave curé impose aux malades à prendre une cuillère d'une boisson de sa composition. Il n'en mourut plus un seul)
MONTJOI.
Bruno Bascou : Voir Lanet.
Jean Cuguillère : Né le 18 03 1746, il bénéficiait du chapitre et vicaire à Saint-Papoul. Assermenté, il est élu curé de Ribouisse le 15 03 1791, et ne tarde pas à quitter ce poste pour prendre celui de Montjoi en 1793 ou il recevait une Pension de 800 livres. En 1797, il prête le serment de haine à Lanet. D'après Les actes du synode de Carcassonne, il était en 1801, curé de Fourtou. Mgr de La Porte le nomme à Belcastel où il était encore en 1803. Il le transfère à Roquefère où il meurt le 15 02 1828.
MOUTHOUMET.
Jean François Guillaume Cau : Né à Narbonne le 4 janvier 1757, curé de Mouthoumet, prête le serment de 1790. Il se rétracte et est relevé le 22 12 1795. Maintenu dans cette paroisse, lors du Concordat, il décède le 17 03 1816.
PALAIRAC.
Jean Baptiste Laville : Né le 21 02 1756, curé de Cazeneuve (Vaucluse), en 1794, il devient curé de Roquefort-des-Corbières, en 1798. Il va être réconcilié par les grands vicaires de Narbonne, qui vont le placer à Quintillan et Palairac. Il meurt à Palairac le 16 mai 1815.
Pierre Jean Parès : Né à Vingrau (66), au diocèse de Narbonne, le 01 11 1761. Il était depuis 1786, vicaire à Rouffiac des Corbières annexe de Duilhac. En l'absence du curé Gouttes, il fut régiste d'ArgelIiers du 04 10 1790 au 02 02 1791. il prête le serment de 1790, et devient curé intrus de Palairac le10 mars 1791 où il remplace Pech, curé insermenté. Il rétracte le serment en 1795. Relevé des censures, il était employé à Tautavel. Il est dénoncé le16 03 1798 pour n'avoir pas Voulu prêter le serment de fructidor. Par arrêté du directoire de l'Aude le 15 avril 1798, il est arrêté et conduit à Carcassonne le 29 06 1798. Et de là sur les pontons de Rochefort ou il va séjourner, du 16 07 au 01 08 1798, il va être embarqué sur la Bayonnaise, et transporté en Guyane ou il arrive le 01 10 1798. Consigné au pénitencier de Sinnamary, le 12 mai 1799, en compagnie d'autres confrères, il s'évade et, après diverses péripéties, débarque à Liverpool. Le 21 07 de la même année. Il va à Londres se jeter aux pieds de Dillon, archevêque de Narbonne, qui lui fit titre de la cure de Vingrau. En décembre 1811. Mgr de La Porte le nomme à la cure de la Tour (66) ou il demeure jusqu'en 1830. Mgr de Saunhac-Belcastel le nomme chanoine de la cathédrale de Perpignan, le 29 04 1835. Pierre Parès décède dans cette ville, le 01 06 1843.
(…) Pech : Curé de Palairac prête, le 07 02 1791 le serment civique avec des restrictions et des réservations qui tendent aussi à rendre son serment illusoire. (C'est un aristocrate décidé qui ne craint pas d'afficher partout ses sentiments antipatriotiques) Sujet à la déportation, il part, sans passeport, à la suite de la Loi du 26 08 1792.
SALZA.
François Condamine : Né le 20 06 1731, curé de Salza, prête le serment de 1790 qu'il rétracte en 1796. Il refuse le serment de haine à la royauté, et est relevé le 30. 08 1797. Il reste à Salza, et décède comme curé de cette paroisse le 08 03 1809.
SOULATGE.
Jean Baptiste Labeur : Né 29 04 1757, il était le vicaire à Camps ou il prête le serment de 1790 le 13 03 1791. Il est élu curé de Saint-Louis de Parahou. Le 21 06 suivant, il écrit au procureur-syndic une lettre de refus et reste à Camps. Le curé de Cubières étant mort sur ces entrefaites, Labeur va faire le double service de Camps et de Cubières. Il avait pareillement refusé la cure de Cucugnan, à laquelle il avait été nommé le 11 09 1791. Il devient ensuite intrus à Soulatge, en 1794, et il y prête tous les serments, et se rétracte en 1795. L'ordinaire le maintient à Soulatge, dont il devint le curé concordataire jusqu'en 1812. En 1815, il est nommé curé de Tautavel (66) Deux autres prêtres réfractaires transférés par la suite à Soulatge y décèdent. Il s'agit de Jean Pierre Calaret et de Pierre Cambon.
Robert Jean Baptiste Roger : Né le 06 05 1728, curé de Soulatge, prête tous les serments. Le 14 octobre 1792, il procède à la sépulture de Jean Jacques Philippe Desmons âgé d'environs 73 ans, curé de Cubières et de Camps son annexe. Parce qu'il était sujet à la réclusion pour avoir rétracté le serment de 1797 l'on a fait des perquisitions à son domicile. Il ne s'était pas fait relever des censures et n'exerçait aucune fonction. Depuis, il se mit en règle. Il disait probablement la messe à Soulatge, où étaIt déjà placé labeur.
TERMES.
Joseph Carles : Né le 26 12 1754, vicaire à Fournes, annexe des Ilhes, prête le serment de 1790. Elu curé de Taurize, il est aussi intrus à Villetritouls et à Talairan. Il abdique pendant la Terreur en 1797. Il fit des démarches pour se rétracter, mais il retomba dans le schisme après le 18 fructidor, et alla s'intruser à Termes en 1798 pour ne se relever qu'en 1800. Il va être successivement nommé, après le Concordat, curé de Palaja en 1803, puis de Taurize et de TaIairan enfin de Termes, où il décède le 19 02 1823.
Jean Pierre Cormary : Voir Félines de Termenès.
Etienne David : Né à Trèbes, le 25 03 1761, ordonné prête en 1785, vicaire à Sallèles-Cabardès, annexe de Limousis, prête le serment de 1790. Il est élu curé de Mas-des-Cours le 18 03 1791, puis de Puginier dont il ne prend pas possession, et de Termes le 24 03 1792. Il revient à Molières, annexe de Mas-des-Cours et y prête le serment de haine. Il abdique le 25 floréal an II ( 14 05 1794) Mgr de La Porte le place à Villefloure. Il meurt le 03 10 1827.
Jean Louis Reulet : Voir Vignevieille.
(…) Teisseire : Curé de Termes depuis 1786, il succède à Bax archiprêtre décédé le 01 10 de la même année, âgé de 49 ans, il prête le serment constitutionnel et décède le 25 07 1791, âgé de 81 ans.
VIGNEVIEILLE.
Jean Louis Reulet : Né le 07 07 1755, curé de Vignevieille et aussi de Termes de 1791 à 1792, succédant à Teisseire décédé, prête le serment de 1790. Il dût le rétracter, puisqu'il est déporté et qu'une correspondance entre les deux frères a été saisie par la police. A sa rentrée, il réintègre sa paroisse où Mgr de La porte le laisse. Il décède à Vignevieille le 12 janvier 1827. Son frère Jean né en 1744, curé de Maironnes et saint Martin des Puits, était paraît-il devenu riche par la gazaille .
VILLEROUGE de TERMENES.
Jean Joseph German : Né le 4 décembre 1751, curé de ViIlerouge-Termenès, prête le serment et Le rétracte le 20 mars 1796. Il cesse ses fonctions depuis la Loi du 19 fructidor. Mgr de La Porte le laisse à Villerouge, où il meurt le 13 janvier 1821. | Retour |
| Des Audois guillotinés | Philippe François Nazaire Fabre d'Eglantine, né à Carcassonne le 28 12 1755, fils d'un petit drapier, il passe son enfance à Limoux. Il est d'abord instituteur et ensuite comédien et poète (Il aurait été prêtre, vite défroqué.) Créateur de la célèbre chanson "il pleut, il pleut bergère, dédiée à Buffon", en tant qu'auteur et comédien il connaît un certain succès avec Augusta, tragédie qui raconte l'histoire du chevalier de La Barre. Auteur engagé, partisan des idées politiques nouvelles il reprend certaines pièces de Molière dans le goût moralisateur du temps. Il entre au club des Cordeliers, qui deviendra le club des Jacobins et se lie avec Danton et Camille Desmoulins. Danton, étant le ministre de la justice, tout naturellement Fabre d'Eglantine devient son secrétaire d'août à novembre 1792. Il publie un journal mural "Compte-rendu au peuple souverain", devient membre de la Commune insurrectionnelle et député montagnard à la Convention. Il est favorable aux massacres de septembre et tente même de les exporter en Province. On lui doit le calendrier républicain, et sa nomenclature des mois et des jours. Mais la véritable somme de travail et même l'idée, reviennent au mathématicien Gilbert Romme, C'est le 25 octobre 1793 qu'il fait adopter par l'assemblée le calendrier. Reconnu coupable de corruption et ce peut être à tord dans le scandale de la compagnie des Indes. Il est arrêté le 18 03 1794, jugé le 30 03 1794, il est condamné et guillotiné le 05 04 1794. Les autres députés compromis dans le scandale, Bazire, Chabaud ont eux aussi exécutés en même temps que Danton et ses amis.
Louis Vincent Marquie né aussi à Carcassonne, ancien hussard, prêtre de 32 ans condamner à mort le 26 06 1794, par le tribunal révolutionnaire séant à Paris. Il était accusé comme complice d'un complot dans la maison Bicêtre tendant à égorger la garde de cette maison et se porter aux comités de salut public et de sûreté générale, leur arracher le cœur, le faire rôtir et le manger.
Jean François Dougados plus connu sous le nom de Venance, né le 10 08 1762 à Carcassonne. Elevé chez les pères Doctrinaires de cette villeil entre comme novice chez les Capucins et prononce ses vœux solennels le 07 11 1784, au couvent de Béziers, sous le nom de Père Venance. De bonne heure, il sacrifie à la muse religieuse, mais il sacrifie plus abondamment à la muse profane, et se fait remarquer, dans le monde littéraire, par des vers pleins de grâce et d'esprit. Du noviciat de Béziers, Venance est placé au couvent de Toulouse, où il a comme professeur le P. Augustin de Saint-Geniès qui devient si tristement célèbre sous le nom de P. Chabot. De Toulouse, il va être successivement envoyé à Limoux et Rodez en 1785, au couvent de Notre Dame d'Orient, en plein Rouergue, et en 1788, à celui de Perpignan. Il passe peu de temps dans celte ville, car pour compléter son instruction disait-il, il va demander et obtenir d'aller à Montpellier, où il rencontre, en 1788, le Père Féau qui autorise le jeune cénobite à s'adonner à ses travaux littéraires et juridiques. Malheureusement, à la veille de la Révolution, les encyclopédistes et Voltaire avant eux avaient propagé l'athéisme. C'est ainsi que Dougados, va suivre à Montpellier les séances de la Société populaire et prend part au mouvement philosophique et même politique qui se manifestait déjà. Dans ce milieu nouveau, insuffisamment protégé par sa foi religieuse, il se défend mal contre les séductions de cette doctrine. "Son imagination vivante, écrit à ce sujet M. Marfan, sa nature prompte à l'enthousiasme, son esprit nourri de la lecture des poètes profanes, une pensée religieuse qui s'affaiblissait de plus en plus parce qu'il négligeait de l'entretenir par la prière et l'oraison, ne lui permirent pas de s'accommoder longtemps encore de la solitude et de la vie calme et silencieuse du couvent" Quinze mois après son arrivée au couvent die Montpellier, il prenait la résolution de quitter l'ordre des capucins. Il n'avait que 27 ans; il avait déjà perdu la foi. Venance ne fut jamais ordonné prêtre, il le déclare lui-même, mais il reçut l'ordre du diaconat. Désormais voué à la vie séculière, il est obligé de se procurer une situation, car dénué de ressources. Après avoir été secrétaire de la princesse Lubomirska, il quitte Nice en 1790 et vient à Carcassonne, où il append qu'il était agréé comme professeur à Sorèze. A la fin de l'année scolaire, il part à Perpignan pour y professer la rhétorique. C'est, dans cette ville, qu'à dater de 1792, il devient "plus citoyen que professeur", au dire de M. Marfan. Dans la société populaire, en effet, il montre dans ses discours des opinions un peu exaltées. Il fait preuve, des mêmes tendances à Carcassonne, à l'occasion de l'émeute du 17 août 1792. Là, il va se consacrer à l'organisation et au développement de la société populaire, et remplir "le rôle bruyant d'un tribun, et peut-être celui plus perfide et plus dangereux d'un animateur" Envoyé à Paris, auprès de la Convention, par la Société populaire de Perpignan et le Directoire des Pyrénées Orientales, il vit les journées du 30 mai et du 2 juin 1793; dès lors, il verse dans Le fédéralisme. Il va le montrer, lors de son retour, à Lyon, à Béziers, et enfin à Perpignan, où il est arrêté le 13 août 1793. Le 17 le tribunal criminel de Perpignan ordonne que les pièces de la procédure commencée contre le dit Dougados, soient envoyées à l'accusateur public près Le tribunal extraordinaire, pour y être statué ainsi qu'il appartiendrait. Chargé de fers, Dougados est amené à Paris où il arrive le 24 11 suivant. C'est Le 10 01 1794 seulement, que Fouquier-Tinville adresse l'acte d'accusation au tribunal révolutionnaire, Condamné à mort, conformément à la loi du 16 décembre 1792, le 24 nivôse an II, Dougados fut exécuté le lendemain, 25 nivôse, (14 01 1794) Il n'avait que trente ans. Quelques auteurs ont montré Venance Dougados "sous un bien vilain jour. Atteint de précoces infirmités dont il vaut mieux ne pas rechercher l'origine…insultant Louis XVI, et se vantant d'avoir été dans son pays un des révolutionnaires les plus ardents Il est bon de constater, que M. L.-A.Marfan, dans son "Venance Dougados, 1763-1794, un jeune poète victime de la Révolution" a su, sous un style impeccable, une méthode parfaite et un jugement moins partial, sur le malheureux Venance, susciter "une immense pitié humaine sur une destinée qui n'était pas encore achevée". Avec cet auteur, "on plaint ce malheureux qui jeune, aimait la vie. On le plaint pour Ies illusions que lui donne sa vanité, et disons son orgueil. On le plaint, quand, avec une candeur qui prouve combien il avait mal observé les milieux révolutionnaires dans lesquels il s'était aventuré. Pauvre Venance" ! | Retour |
| Quelques Audois pendant la révolution | MARRAGON Jean Baptiste : Né à Luc sur Aude le 10 07 1741, décédé à Bruxelles le 30 03 1829. Conseiller des finances et travaux du canal du Midi, il épouse la fille du directeur-ingénieur du canal qui lui apporte une très grosse fortune. Commandant de la Garde nationale de Carcassonne, il a été maire de la ville et député de l'Aude à la Convention. Dans le procès de Louis XVI, il vote la mort. Il était le beau-frère du corrompu Ramel et on l'a soupçonné d'être parmi les profiteurs de la Révolution. Il siége au Conseil des Anciens et est nommé ministre plénipotentiaire à Hambourg pour y surveiller les émigrés. Puis il a été receveur des impositions dans la Haute Marne. Banni au retour des Bourbons, il va vivre exilé à Bruxelles avec l'ex conventionnel Ramel.
BONNET Pierre François : Né à Limoux le 25 03 1754, décédé à Conques le 3 12 1809. Avocat, d'abord membre de la Constituante, il est élu à la Convention par le département de l'Aude, et vote la mort du roi. Il s'abstient de voter pour la mise en accusation de Marat. Membre du Conseil des Anciens. A l'avènement de l'Empire, il se retire de la vie politique et finit ses jours dans sa propriété de la Vernède.
AZEMA Michel : Né à et mort à Argeliers (11 06 1752 - 28 10 1827) Issu d'une famille de propriétaires fonciers, avocat au parlement de Toulouse, il est élu membre de la Législative puis de la Convention. Tout d'abord attiré par les Girondins, il rallie finalement les Montagnards. Lors du procès du roi, il propose qu'il soit d'abord jugé devant des assemblées primaires, mais ayant encouru les foudres de Marat, il vote la mort sans sursis, ni appel au peuple. Retiré dans son pays natal, il est nommé par le Directoire juge d'un des tribunaux du département de l'Aude. Fidèle républicain, il ne se rallie jamais à l'Empire, et ne va pas être pas inquiété comme régicide. RAMEL Dominique Vincent (dit de Nogaret) Né à Montolieu 03 11 1769, décédé à Bruxelles 31 03 1829. Avocat du roi au siège présidial de Carcassonne, Ramel est élu aux Etats Généraux. Présidant du Tribunal de Carcassonne, il est élu député de l'Aude à la Convention. Après Thermidor, il entre au Comité de Salut Public. Membre du Conseil des Cinq-Cents, Ministre des Finances sous le Directoire, il invente le cadastre et applique la "banqueroute des deux tiers". Exilé comme régicide, il s'installe en Belgique. Le 12 03 1824, il prononce le panégyrique de Cambacérès devant la cathédrale Sainte Gudule.
GIRARD Antoine Marie Anne : Né et décédé à Narbonne (7 12 1753 -16 08 1808) Fils d'un trésorier général des finances à Montpellier, il entre à la Convention en 1792 et vote la mort du roi. Il se fait remarquer dans le Midi par " ses agissements de concert avec une femme nommée Victorine Savy, bateleuse, échappée de Lyon. Femme sans mœurs, sanguinaire, dans un état continuel d'ivresse, qui courait la campagne avec Girard. Ils Fermaient par la force les églises et les pillaient, procédait à des arrestations et avait porté la terreur à Agde, Montpellier et ailleurs". Son collègue, Châteauneuf Randon, signale au Comité les mêmes scandales et les dilapidations. Il note qu'il s'était aperçu " d'un peu de folie dans l'esprit du citoyen Girard ", Il siége au Conseil des Anciens et appuie la proposition d'exiger le serment de haine à la royauté des assemblés primaires. Quelque temps membre de l'administration de l'Aude en 1798, il abandonne la vie publique après le 18 brumaire. | Retour |
| Bibliographie et source | Histoire du clergé de l'Aude de 1789 à 1803 Répertoire onosmatique par le chanoine SABARTHES. Edition 1939 | Retour |
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